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Espace de prévention et d’accompagnement du burnout

Qu’est-ce que le burnout?

L’association Kerma souhaite offrir une structure dédiée à la prévention et à l’accompagnement du burnout professionnel, parental et du proche-aidant. En proposant différentes approches thérapeutiques et concepts d’accueil, l’objectif est de pouvoir répondre de manière complète aux besoins spécifiques des personnes en situation d’épuisement.

En savoir plus sur le burnout professionnel

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«Mon travail m’épuise, j’ai l’impression que dormir ne suffit plus à recharger mes batteries. J’ai de plus en plus de mal à me concentrer et à réfléchir, j’ai le sentiment d’être moins compétent qu’avant…»

Le burnout est un état d’épuisement émotionnel et physique lié à une exposition prolongée à des problèmes au travail (Guseva Canu et al. 2021). Le burnout n’est à ce jour pas reconnu comme une maladie, mais comme un syndrome, soit un ensemble de symptômes. Le burnout est une priorité de santé publique.

La définition du burnout traitée par l’OMS est strictement lié au cadre professionnel. Les symptômes sont directement issus du contexte lié au travail. Il est la conséquence d’un stress chronique au travail.

Le burnout peut être représenté comme un déséquilibre entre les facteurs de stress (développé ci-dessous) et les ressources (socio-démographiques, familiales, personnelles, situationnelles).

Les symptômes du burnout sont : fatigue, épuisement, problèmes de sommeil, anxiété, irritabilité, problèmes de concentration, stress, distanciation sociale, perte d’efficacité, etc.

Facteurs de risque

Contexte de travail : surcharge de travail, pression temporelle ; faible contrôle sur son travail ; faibles récompenses ; manque d’équité ; conflits de valeurs, demandes contradictoires ; manque de clarté dans les objectifs, les moyens. Certaines caractéristiques individuelles pourraient être mentionnées : prédisposition neurobiologique générant une instabilité émotionnelle ; caractères type persévérance, perfectionnisme, être méthodique, soigné·e, organisé·e ; mode d’adaptabilité ; sentiment d’efficacité, etc. Cependant, ces facteurs individuels ne sont pas déterminants à l’émergence du burnout s’ils ne sont pas associés aux facteurs de risque liés au travail.

En savoir plus sur le burnout parental

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«J‘aime infiniment mes enfants, mais depuis plusieurs mois je n’arrive plus à le leur montrer. Je n’ai plus l’énergie pour passer du temps avec eux et tout me parait une montagne. Actuellement, je ne me reconnais plus dans mon rôle de maman…»

Le burnout parental est un syndrome d’épuisement physique et psychique lié au rôle de parent. Il survient lorsqu’un parent est exposé à un stress chronique et ne dispose pas de ressources suffisantes pour se reposer, et ainsi récupérer du stress.

Le parent en burnout se sent fatigué, à bout de ressources et vit une perte de plaisir dans son rôle parental. Il a le sentiment de ne plus être le parent qu’il était avant. L’épuisement à long terme peut conduire, malgré soi, à des situations de maltraitance.

La Suisse fait partie des dix pays les plus touchés par le burnout parental. Entre 5% et 9% des parents souffrent de burnout parental selon une étude menée dans 45 pays occidentaux (Mikolajczak et al., 2021).

En savoir plus sur le burnout des proches-aidant·es

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«C’est compliqué.. Je me sens épuisée, mais en même temps c’est mon conjoint qui souffre dans sa santé, je n’ai pas à me plaindre moi. Je fais au mieux, mais je me sens parfois seule et vidée. Mes gestes deviennent automatiques et je ressens parfois de la colère.»

Un·e proche-aidant·e est «une personne qui fournit des soins, généralement non rémunérés, à une personne souffrant d’une maladie chronique, d’un handicap ou d’un besoin de santé ou de soins de longue durée, en dehors d’un cadre professionnel.» Les symptômes sont similaires au burnout professionnel ou parental : un épuisement émotionnel et physique, la dépersonnalisation et la perte du sentiment d’accomplissement personnel. La personne perd le sentiment d’être utile et compétente. Le burnout vécu par le proche aidant est peu répertorié. Cependant, il existe plusieurs associations spécialisées dans le soutien au proche-aidant. Sans se substituer aux associations existantes, les proches-aidant·es sont les bienvenu·es pour bénéficier de nos prestations.

Comment prévenir le burnout?

Prévenir le burnout, c’est d’abord sensibiliser et informer l’ensemble de la population à cette maladie. C’est ensuite procurer davantage de ressources externes aux personnes à risque. Il s’agit de leur permettre de se ressourcer et d’apprendre à trouver les outils en elles nécessaires afin d’éviter un nouvel épuisement. Individuellement, la prévention et la convalescence du burnout passe par du repos et une réappropriation de son propre ressenti, en général avec une aide psychothérapeutique. Il est recommandé de prendre du temps pour soi, changer ses perceptions, réajuster son quotidien, définir ses priorités, répartition des tâches au sein du couple, etc.

Dans la situation d’un burnout professionnel, une période d’arrêt de travail allant de quelques semaines à plusieurs mois est généralement prescrite par les médecins. Le retour au travail doit être accompagné de changements structurels pour éviter une rechute.

Kerma propose un accueil libre pour échanger, mais également un entretien individuel pour faire une pré-évaluation de la situation et des risques de burnout. Les intervenant·es psychosociaux·ales travaillant à Kerma animent des groupes de parole afin de partager son vécu avec d’autres personnes se trouvant dans une même situation. Sortir de la solitude, partager son quotidien, trouver un espace d’écoute et de lien, travailler sur ses ressources sont autant de facteurs qui favorisent un retour à une situation plus apaisée.

… et dans le cadre de la parentalité?

Dans le cadre familial, il n’est pas toujours possible de mettre son rôle de parent sur pause.

L’association Kerma souhaite offrir un lieu permettant non seulement de se ressourcer et répondre aux besoins spécifiques des usager·ères, mais également de sensibiliser le public à cette problématique de santé publique.

Dans le cadre familial, il n’est pas toujours possible de mettre son rôle de parent sur pause. Nous devrions, en tant que société, procurer davantage de ressources externes aux parents: plus de structures disponibles afin de libérer du temps pour qu’ils puissent s’épanouir dans une autre sphère que la parentalité ; mais aussi sensibiliser largement afin de diminuer les injonctions créatrices de pressions (perfectionnisme, fortes exigences, individualisme), enfin ouvrir davantage d’espaces de rencontres où les parents peuvent échanger et partager leurs expériences afin de relativiser leurs expériences, mais également de se sentir moins seul·e. Individuellement, la prévention et la guérison du burnout passe par du repos et une réappropriation de son propre ressenti, en général avec une aide psychothérapeutique (prendre du temps pour soi, changer ses perceptions). Dans le cadre d’un burnout parental, une aide peut être apportée au couple, afin de reconstruire une complicité co-parentale (lorsque cela est possible). Dans tous les cas, l’acceptation de la situation d’épuisement et la recherche d’une aide médicale sont nécessaires. (Profamilia)

Une association pionnière

Il n’existe en Suisse aucune structure pour la prévention et la convalescence du burnout. Kerma est donc une association pionnière, spécifiquement dédiée à la prise en charge de l’épuisement professionnel, parental ou des proches-aidant·es. Les personnes en burnout sont aujourd’hui mises en arrêt de travail par leur médecin, orientées vers un suivi psychothérapeutique et éventuellement des groupes de parole. Des aides primordiales, mais ponctuelles. Quand le besoin de s’extraire de son quotidien le temps de reprendre son souffle est tel que ces solutions ne sont pas suffisantes, notamment lorsque le foyer n’est pas un lieu adéquat pour se reposer, il existe alors des séjours thérapeutiques en clinique privée, qui sont tout à fait appropriés, mais inaccessibles financièrement à toute une partie de la population.
Kerma offre une solution concrète et complète à ce besoin de prise en charge en proposant : groupes de parole et espaces d’échange libre, accompagnement individuel, espaces d’accueil libre, thérapeutes (physique et psychique), espaces de repos et de silence, répertoire de ressources existantes.